Le jeu des trônes – Le coup de majesté

Blois, le 23 décembre 1588. L’homme qui gît au sol, percé d’une trentaine de coups d’épée et de  couteau, pensait être élevé à la fonction de connétable par le roi de France qu’il croyait tenir au creux de sa main… Un événement reconstruit a posteriori, jusqu’au point de placer dans la bouche même du roi un mot célébrissime, mais apocryphe. Un événement qui a marqué l’Histoire et les arts.

Henri de Lorraine, 3e duc de Guise, gênait Henri III, alors empêtré dans les soubresauts de luttes religieuses qui déchiraient le pays et l’Europe depuis plusieurs décennies.

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Pair de France, le duc était très influent et son objectif – gouverner le pays grâce au succès de la fronde qu’il menait, avec l’aide du roi d’Espagne, en profitant de l’absence d’héritier direct au trône – apparaissait clairement à la face du monde, surtout depuis qu’il avait pris le contrôle de Paris au printemps précédent, forçant ensuite le roi à le nommer lieutenant-général des armées. Mais au lieu des honneurs qu’il escomptait, ce sont huit membres des Quarante-cinq, la garde personnelle du roi, qui se sont abattus sur lui à son entrée dans le cabinet vieux du château de Blois où Henri III lui avait donné rendez-vous.

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Aujourd’hui encore, les historiens s’interrogent sur les véritables motivations du duc de Guise. Désirait-il réellement ceindre la couronne ? Ou seulement faire obstacle au roi de Navarre ? La Ligue constituait-elle un réel danger pour Henri III avant cette funeste journée de décembre 1588 ?

Toujours est-il que le coup de majesté, puisqu’on ne peut en l’occurrence parler de coup d’Etat, ne porta pas chance au royal commanditaire qui fut assassiné le 1er août 1589.

Saviez-vous qu’il est possible, grâce à la réalité virtuelle mise en œuvre sur le support Histopad, de visiter le château de Blois à l’époque de Henri III ?

Quelques livres pour aller plus loin :

Jean-Marie Constant, Les Guise

Le mécénat et l’influence des Guises. Actes du Colloque organisé par le Centre de recherche sur la littérature de la Renaissance de l’Université de Reims, Joinville 31 mai – 4 juin 1994, sous la direction d’Yvonne Bellenger

Au rayon des romans, Alexandre Dumas (rien que ça !) et sa trilogie des Valois : La Reine Margot, La Dame de Monsoreau et Les Quarante-Cinq

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