Ric Hochet, reporter vedette du journal parisien La Rafale, doit se rendre en Angleterre à la demande de Lord Austin Chapman, qui est le petit-fils de Carter Chapman, un romancier célèbre de la fin du 19e siècle qui avait créé le personnage du détective Walter Pergam. Mais si Lord Chapman a fait venir Ric Hochet, ce n’est pas par hasard, ni pour discuter de folklore local ou de littérature, mais bien pour élucider une histoire mystérieuse : celle d’un vampire qui réapparaîtrait tous les cent ans à la faveur d’une nuit maudite, la nuit de Walpurgis, une nuit qui tombe justement le lendemain soir de l’arrivée de Ric. Entre les miroirs qui explosent, ceux qui ne réfléchissent pas l’image de certaines personnes, les traces de morsure relevées sur le cou d’une invitée et cet homme étrange, comédien si à l’aise dans le rôle de Dracula et cousin de Lord Chapman, il ne sera pas facile de distinguer le vrai du faux.
Tibet et Duchâteau signent là une intrigue qui mêle habilement deux genres, le fantastique et le policier. Le résultat, plaisant dans ce décor de vieux château, se laisse littéralement dévorer : une énigme vieille de 200 ans… impossible d’y résister ! Tout y est classique, certes, mais léché et passionnant : le scénario au petit point, les graphismes très réussis et évocateurs, le tout servi avec une dynamique qui donne envie de découvrir (ou de redécouvrir) tous les albums de la série.
Mais saviez-vous que le personnage Ric Hochet – diminutif de Frédéric pour Duchâteau et de Richard pour Tibet – est librement inspiré de Rouletabille, comme lui un reporter détective surdoué ? Un univers fascinant, avec tous les personnages secondaires qu’on est toujours tellement heureux de retrouver : le commissaire Sigismond Bourdon, du Quai des Orfèvres, ami de Ric et inspiré des commissaires Maigret et Bourrel ; Nadine, petite-nièce du commissaire Bourdon ; Richard Hochet, aventurier repenti et père de Ric (dont le prénom enfonce le clou en faveur de la position de Tibet) ; l’inspecteur Ledru, second du commissaire Bourdon ; Bob Drumont, ami et collègue de Ric à La Rafale (dont il devient le rédacteur en chef) ; le professeur Hermelin, génial, mal luné et remonté contre Bourdon en toutes circonstances ; et enfin, le méchant récurrent, le Bourreau, dit B., un espion obèse qui nourrit contre Ric une rancune aussi tenace qu’imaginative.
Une série qu’on lit et relit sans jamais se lasser…
Et qui vient de sortir en albums « Intégrale Ric Hochet »… Qu’on se le dise !
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