La jeune Nick Buckley a invité quelques amis à End House, sa belle maison des Cornouailles. Mais ces vacances manquent de tourner au drame lorsque par trois fois, Nick échappe de justesse à la mort. Pour Hercule Poirot, qui séjourne par hasard dans un hôtel voisin, il ne peut s’agir d’accidents. Le fameux détective met donc sans tarder ses talents au service de la jeune femme afin de découvrir qui cherche à l’éliminer. Pourquoi cherche-t-on à supprimer cette jeune femme pétillante ? Et si le coupable vivait à End House, sous le toit de la jeune et jolie Nick ?
Publié en 1932 en version originale sous le titre Peril at End House et en 1934 en France, La Maison du Péril, qui fait partie d’un cycle de romans que l’on peut regrouper sous l’étiquette des meurtres en vacances, ne semble pas avoir laissé de souvenirs impérissables à son auteur, comme elle l’a expliqué dans son autobiographie. Ce n’est pas parce que l’intrigue ne lui plaisait finalement plus tant que cela, ou parce qu’elle aurait été un peu forcée à éditer quand même, comme c’était parfois le cas pour d’autres romans – et d’autres auteurs aussi. Non, en réalité, le souci vient de la phase de ressassement qui était habituelle chez Agatha Christie : l’intrigue a été tellement mijotée que l’auteur a du mal, après coup, à dater les différentes étapes de sa production. Ce sont des choses qui arrivent. Et pourtant, même si La Maison du Péril semble n’être qu’un roman – et un excellent roman – au milieu d’autres romans – d’autres excellents romans aussi – l’ouvrage est dédicacé à Eden Phillpotts (1862-1960), écrivain, poète et dramaturge britannique, qui fut le voisin de la jeune Agatha, alors Agatha Miller, et qui l’encouragea à écrire.
Les lieux décrits ressemblent bien à Torquay, dans le Devon, la ville natale d’Agatha. Décidément, La Maison du Péril exhale un indiscutable parfum d’enfance.
La Maison du Péril a été adapté plusieurs fois, notamment pour la télévision : en 1990 sous le titre Peril at End House, dans la série britannique Hercule Poirot d’ITV avec David Suchet dans le rôle d’Hercule Poirot et Hugh Fraser dans celui du Capitaine Hastings (avec une mention spéciale pour Polly Walker, étonnante Nick Buckley que les amateurs de séries ont vue nettement moins vêtue dans Rome sous les traits d’Atia, la mère d’Octave-Auguste) ; et en 2009, La Maison du Péril, dans la série française Les Petits Meurtres d’Agatha Christie de France2 : le personnage d’Hercule Poirot y est remplacé par le duo d’enquêteurs Larosière-Lampion joués par Antoine Duléry et Marius Colucci.
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