Les lieux hantés en Belgique – 1ère partie

Sous le cimetière de Laeken à Bruxelles, serpente un réseau de galeries souterraines funéraires – un endroit que s’arrache le tout Bruxelles après la construction des premiers tombeaux de la famille royale. Dans les années 1870, le cimetière en surface est étendu : le cimetière souterrain aussi. Aujourd’hui, il y a une zone entière de ce cimetière atypique qui n’est pas accessible au public à cause des risques d’effondrement : les sépultures y sont laissées à l’abandon, à cause du temps qui passe et du changement des mentalités. Il s’agit pourtant de sépultures d’importance historique qui auraient tant de choses à raconter, des témoignages de l’architecture funéraire aux témoignages des vies passées fixées dans les portraits de porcelaine accrochés aux pierres de fermeture. Une mode révolue qui donne l’impression persistante que les défunts vous observent.

portraits

Le château de Beersel est l’un des rares spécimens conservés de l’architecture militaire médiévale en Belgique. Il a inspiré à Willy Vandersteen l’un de ses albums les plus réussis de la série Bob et Bobette, « Le trésor de Beersel », paru en 1954. Situé dans un marais, il fut édifié au 14e siècle, avec un caractère défensif affirmé. C’est un lieu qui a vu se succéder les époques, les guerres, les famines… Au point même qu’on le dit hanté par des fantômes qui ne se manifestent que pour prophétiser des troubles graves à venir, pour la région ou pour le pays.

B9711599209Z.1_20170401203921_000+G848Q5MIS.1-0

Au sud-est de Bruxelles, la forêt de Soignes, dont 270 ha sont classés au patrimoine mondial de l’UNESCO, est caractérisée par des espaces majestueux, dont la fameuse hêtraie carthédrale. C’est une partie survivante de la forêt hercynienne décrite par le géographe romain Pomponius Mela, un lieu ponctué par des tumuli qui datent du 1er millénaire avant Jésus-Christ. Vers l’an mil, la forêt devient la propriété des comtes de Louvain et de leurs héritiers. Elle échappe au défrichement et plusieurs communautés monastiques reçoivent l’autorisation de s’y installer. A l’époque de Charles Quint, l’espace est exploité de manière déraisonnable, puis reboisé au 18e siècles avant d’être de nouveau saccagé au 19e siècle pour la création d’habitations, de routes, du chemin de fer et d’autres structures. Quelques monuments jalonnent cette forêt hors du commun : le seul édifice restant du château de Trois-Fontaines, créé par Jean III de Brabant en 1323 ; le mémorial des forestiers, érigé en 1920, qui se présente comme un dolmen entouré d’un cercle de 11 pierres, en souvenir des 11 gardes forestiers tués pendant la Première Guerre mondiale ; ou encore la chapelle Onze-Lieve-Vrouw van Welriekende, qui date de 1485 et qui fut déconstruite et remontée en 1864 à cause du tracé d’une route. On dit aussi de ce lieu qu’il s’y produit des phénomènes étranges, notamment la formation inexpliquée de brumes dans lesquelles apparaîtraient des yeux fixant les promeneurs. Une légende qui a la vie dure.

Sentier_en_forêt_de_Soignes

Votre commentaire

Entrez vos coordonnées ci-dessous ou cliquez sur une icône pour vous connecter:

Logo WordPress.com

Vous commentez à l’aide de votre compte WordPress.com. Déconnexion /  Changer )

Photo Facebook

Vous commentez à l’aide de votre compte Facebook. Déconnexion /  Changer )

Connexion à %s

Créez un site ou un blog sur WordPress.com

Retour en haut ↑

%d blogueurs aiment cette page :