Les lieux hantés en Belgique – 2e partie

Le château de Noisy, aussi connu sous le nom de château Miranda, était situé à Celles, dans la commune namuroise de Houyet… « Etait », car depuis la mi-octobre 2017, il n’en reste que les écuries et la base de la grande tour. Ce fleuron de l’architecture néo-gothique doit son existence à la Révolution française qui chassa le comte de Liedekerle-Beaufort et sa famille du château de Vêves où ils vivaient. Ils trouvent refuge dans une ferme que les descendants du comte vont transformer en château. Le chantier, commencé en 1866, dure jusqu’en 1907. Ses derniers occupants ont quitté les lieux en 1991, à cause des ravages conjugués d’un incendie et de la mérule. Classé en 2013 par la Tribune de Genève parmi les 40 plus beaux lieux oubliés du monde, le château est pourtant si endommagé qu’il ne peut être raisonnablement conservé. Les tentatives de sauvetage échouent les unes après les autres. Un permis de démolir est octroyé et un nouvel incendie survenu pendant l’été 2017 met fin à toute possibilité de sauvegarde. La Dame blanche de « Miranda » ne veille désormais plus que sur de pauvres ruines.

Miranda

Un autre lieu de patrimoine perdu pour la postérité : le château de Mesen, à Lede, en Flandre orientale. Construit au 17e siècle, il sert d’habitation jusqu’en 1796. A partir de cette date, le château est transformé en local industriel et accueille pendant un siècle des activités diverses. En 1897, l’endroit est racheté par des religieuses qui y ajoutent une église et le recyclent en pensionnat. Le lieu est abandonné en 1970, mais classé monument historique en 1979. Une erreur de procédure annule ce statut et le château se dégrade jusqu’à sa démolition ordonnée en 2010. Le passé du lieu et l’atmosphère qui y règne – mélange de calme et d’effarement devant les outrages du temps – confèrent à Mesen une aura particulière.

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A La Roche-en-Ardenne, chacun sait que les ruines du château féodal sont hantées. L’édifice fut construit entre le 11e et le 13e siècle sur les ruines d’un oppidum fondé par les Romains et réaménagé par Pépin de Landen, à un endroit où on a retrouvé des traces de présence humaine remontant au Néolithique. Le château est endommagé en 1721 par un incendie, puis démantelé sur l’ordre de l’empereur Joseph II. L’épisode qui vaut à La Roche son fantôme daterait du 10e siècle. Berthe, fille du seigneur de La Roche, ne savait qui choisir parmi ses prétendants. Elle était très belle et de nombreux chevaliers se présentèrent au tournoi organisé à La Roche et dont le prix était la main de Berthe. Parmi ces chevaliers, il y avait Waleran, fils aîné du comte de Montaigu, qui était fiancé à Marie de Salm. La jeune Marie se vit délaissée par son promis qui partit concourir pour épouser Berthe. Sur place, Waleran remporta toutes les passes, jusqu’à la dernière où il fut confronté à un cavalier tout de noir vêtu, petit et d’aspect frêle, qui le battit. Le mariage fut célébré dans la foulée, mais pendant la nuit de noces, la mariée fut poignardée et son cadavre jeté dans les douves du château de La Roche. Le cavalier vainqueur du tournoi était en réalité Marie de Salm qui avait vendu son âme au Diable pour pouvoir se venger. Et depuis, le fantôme de Berthe hanterait les abords de la forteresse en ruines.

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Quelques livres pour aller plus loin :

Sylvain Margaine, Forbidden places – Explorations insolites d’un patrimoine oublié

Contes et légendes de Belgique (2010)

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