Depuis la nuit des temps, la cité engloutie de l’Atlantide hante les esprits. Nina Wilde, une jeune archéologie new-yorkaise, le sait mieux que personne : ses parents, morts en mission au Tibet, ont donné leur vie pour elle. Après des années de recherches, Nina est parvenue à localiser l’Atlantide. Hélas, elle est désavouée par ses pairs. Alors quand le célèbre mécène Kristian Frost propose de financer son expédition, elle saute sur l’occasion. En compagnie d’Eddie Chase, un ancien agent des services secrets britanniques, et de la sublime Kari, la fille de Frost, elle s’embarque dans une folle aventure archéologique. Mais le sinistre Giovanni Qobras a juré de trouver l’Atlantide avant elle et de s’emparer du secret qu’elle recèle depuis plus de 11000 ans… Une course poursuite s’engage pour le salut de l’humanité. Ce secret, en effet, ne doit pas tomber entre de mauvaises mains. De l’Iran au Brésil, des fonds de l’océan aux sommets de l’Himalaya, la quête de l’Atlantide mène à tout. A la mort, à l’amour… aux mystères les mieux gardés.
Une première aventure très réussie pour ce duo bien équilibré formé par la cérébrale Nina Wilde, universitaire géniale et tenace qui ne répugne pas à s’embarquer pour le danger s’il la mène au cœur de l’énigme qu’elle étudie, et le très « badass » Eddie Chase, qui ne semble britannique que de nom vu qu’il n’en a pas ni l’éducation ni le flegme – un barbare qui fonce dans le tas, comme on les aime, avec quand même une vraie intelligence des situations impossibles. Qu’on aime ou pas ce genre de duo improbable, les opposés qui s’attirent font toujours recette. Face à eux, une équipe de méchants vraiment très méchants, à moins qu’ils ne le soient pas autant qu’on le croit…
L’argument ? Imparable ! Comment peut-on résister à l’Atlantide ? Il faut reconnaître à l’auteur une appréciable part d’originalité dans le traitement de ce thème à la mode – une mode qui ne passe pas et qui n’est pas près de passer ! La mythologie et les références à des avancées archéologiques véritables contrebalancent à merveille les déferlements d’action dont regorgent les pages de ce roman qu’on lit pratiquement d’une traite… Naturellement, si vous recherchez un roman à vocation « expositive » qui vous initierait à de sombres secrets, il vaut mieux passer votre chemin : malgré de très bons passages et un back-ground plus solide qu’il n’y paraît, l’Atlantide d’Andy McDermott ne vous parviendra pas à vous « transporter »… Mais à tous ceux qu’une aventure pétaradante n’effraie pas : soyez les bienvenus ! C’est simple : ça bouge tout le temps et ça pète de partout ! On finirait presque par en perdre haleine… Les chausse-trappes s’enchaînent à un rythme qui découragerait n’importe quel candidat à LA découverte du millénaire, mais pas notre duo de héros et les gentils faire-valoir qui les assistent. Il y a aussi un côté techno-thriller tout à fait plaisant, qui ajoute encore au sentiment d’urgence qui enveloppe l’intrigue d’un bout à l’autre. D’aucuns diront qu’on peut trouver mieux ailleurs, mais ce roman tient largement ses promesses en ce domaine.
Voilà un exemple de lecture agréable, distrayante, sans prétention, admirablement servie par une écriture fluide et des dialogues qu’on dirait pris sur le vif.
Mention spéciale pour cet auteur très versé dans les techniques cinématographiques et qui nous livre une mouture personnelle très visuelle de l’Atlantide… Un auteur qui a très bien compris ce qu’est un divertissement, pour le grand plaisir des lecteurs.
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