Ils sont cinq. Cinq amis, la trentaine, qui se retrouvent après plusieurs années pour une randonnée dans les Pyrénées, le temps d’un week-end. Romuald, le gamin des cités à qui tout a réussi, a invité Théo, Dorothée, David et Juliette dans son luxueux chalet. Mais la montagne lui est-elle aussi familière qu’il l’a laissé croire ? Le groupe s’égare, d’anciennes inimitiés ressurgissent, les secrets de chacun se font jour. Jusqu’au drame. Impensable. Imprévisible ? C’est du moins ce qu’ils croient, au début… Connaît-on vraiment ses amis ?
Une histoire vertigineuse et fascinante… C’est ainsi que la quatrième de couverture nous vend ce roman d’exception. Vraiment, on aurait tort de s’en tenir à une mauvaise impression (voir ma recension précédente du premier roman de Valentin Musso, La ronde des innocents) pour classer un auteur et ne pas lui donner de seconde chance. Confinement ou pas, Sans faille, le quatrième opus de Valentin Musso, est le genre de polar qu’on ne peut pas imaginer lâcher. Un chapitre en appelle un autre, jusqu’au point final. Glaçant, terrible… Très réussi, et les mots peinent à exprimer mon enthousiasme !
Cette histoire, c’est celle d’une spirale infernale, entamée il y a des années et qui va trouver son épilogue. L’histoire d’une emprise dramatique, d’un glissement et en fin de course, d’un immense gâchis qui laisse un goût de cendre. Et cette randonnée pendant laquelle rien ne se passe comme prévu… Rien, vraiment ? Ou tout ? C’est une bonne question, mais honnêtement, c’est une question impossible pour le lecteur. A quel moment le glissement devient-il perceptible ? J’ai compulsé fiévreusement Sans faille à la recherche de cette seconde qui fait tout basculer, en vain… Ce suspense qui va crescendo est incroyablement suffocant… Rien ne manque à cet engrenage, y compris la victime innocente.
Le style de Valentin Musso, plus épuré et tranché que d’habitude, colle parfaitement à ces retrouvailles sans fard, ainsi qu’il sied à de vieux copains qui ne se sont plus vus depuis quinze ans. Un vrai tour de force : voilà une histoire qui commence comme un épisode d’Hélène et les garçons et qui se termine comme un Hitchcock… Des personnages qui en font trop, pour cacher leurs manquements, qui roulent des mécaniques, qui se dégonflent comme des baudruches… Des contours si réels que cela en devient troublant.
Implacable… Etonnant… Parfait !
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