Policier classique – Le Parfum de la dame en noir, de Gaston Leroux

Pour éclaircir l’énigme de la Chambre jaune, le jeune reporter Joseph Rouletabille a voyagé en Amérique où il est remonté aux sources de sa propre enfance et au souvenir de la dame en noir, une belle inconnue au parfum unique qui venait à l’occasion rendre visite au pauvre orphelin qu’il fut jadis. Maintenant que le jeune homme a démasqué le coupable et fait libérer Robert Darzac, le fiancé de Mademoiselle Stangerson, les deux amoureux ont enfin pu se marier et la cérémonie a réuni les protagonistes du Mystère de la chambre jaune. Mais le terrible Ballmeyer, l’agresseur de la chambre jaune, court toujours et il semble plus que jamais déterminé à nuire au bonheur des jeunes mariés. Croyant avoir aperçu le bandit à plusieurs reprises pendant leur voyage de noces, ces derniers choisissent par prudence d’écourter leur séjour à l’étranger pour s’enfermer au Château des Rochers rouges, une véritable forteresse dominant le littoral méditerranéen. Le professeur Stangerson s’y trouve déjà, avec des amis, les Rance, et ils sont rejoints par Rouletabille, que Mathilde Stangerson a appelé à son secours, flanqué de son ami, le fidèle Sainclair, qui est le narrateur du récit. L’angoisse monte encore : une disparition, puis un crime, et le sentiment de n’être nulle part hors d’atteinte de l’ennemi impitoyable ! Le mystère s’épaissit et Rouletabille a besoin de toute son intelligence et de son flair pour tirer au clair cette histoire invraisemblable et diabolique.

Ce roman «cultissime», le second volet des enquêtes de Rouletabille, est paru en 1908, et comme Le Mystère de la chambre jaune, il fleure bon la Belle Epoque… L’excellence à l’état pur : une intrigue prenante (parfois un peu tarabiscotée, mais quand on aime ce genre-là, c’est sans souci), une galerie de personnages hauts en couleurs, un décor beau à couper le souffle, des rebondissements incroyables, de l’humour et aussi un charme suranné tout à fait insolite et délicieux… Tout ce qu’on aime quand on est comme moi passionné d’Histoire et «accro» à la série Les Aigles Foudroyés (7 épisodes de 75 minutes, 1997). De quoi vivre une étonnante expérience en immersion totale…

Ce huis-clos étonnant à la limite de la pièce de théâtre fonctionne en fait à différents rythmes qui peuvent déconcerter. Et pourtant, chaque partie déclinée comme elle l’est remplit sa fonction qui n’apparaît qu’au terme de cet étonnant chef-d’œuvre du roman policier français. Un roman qui en 2005 a inspiré le film éponyme, Le parfum de la dame en noir, réalisé par Bruno Podalydès, qui a été salué par la critique et qui présente une distribution à tomber par terre, reprise du Mystère de la chambre jaune (2003) : Denis Podalydès (Joseph Rouletabille), Jean-Noël Brouté (Sainclair), Olivier Gourmet (Robert Darzac), Sabine Azéma (Mathilde Stangerson), Zabou Breitman (Edith Rance), Pierre Arditi (Larson/Ballmeyer), Michael Lonsdale (Professeur Stangerson), Julos Beaucarne (Vieux Bob) et une mention spéciale pour le nouveau venu Vincent Elbaz, éblouissant Prince Galitch.

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