Le professeur Emerson est une fichue bourrique, et en plus, il ne veut pas le reconnaître. Amelia Peabody, sa femme qui l’aime et lui est sincèrement dévouée, a le bon goût de ne lui adresser aucun reproche. Ce qui est fait est fait : cette saison, les Emerson effectueront leurs recherches dans un secteur de fouilles dont personne ne veut. Vont-ils y découvrir des choses intéressantes ? Au milieu d’une nécropole romaine déjà plusieurs fois pillée par les voleurs, rien n’est moins sûr – et cela est d’autant plus rageant que les époux grattent le sable à quelques lieues d’un autre chantier, celui de Dachour, qui promet monts et merveilles. Ajoutons à cela les habitants du village voisin qui vivent dans une atmosphère de guérilla à cause d’une bande d’illuminés. Naturellement, avant d’arriver dans leur zone maudite, quelques bonnes petites histoires étaient arrivées aux Emerson, notamment la fréquentation d’un marchand d’antiquités, margoulin de son état, que l’on retrouve mort dans sa boutique… Qui est le Maître criminel qui se cache derrière tout cela? Amelia, son mari et leur fils, le petit Walter dit Ramsès (le petit nom idéal quand on est le fils d’un couple d’égyptologues), auront fort à faire pour démêler l’écheveau d’intrigues dans lequel ils sont tombés.
Ils ont l’art d’attirer les embrouilles, ces trois-là… Heureusement, Amelia est dotée d’une imagination on ne peut plus fertile, Emerson « le Maître des Imprécations » d’une voix puissante et le petit chou – un amour de petit garçon précoce et très bavard – de mille ruses qui lui permettent d’aller et venir partout où il veut sans qu’on songe même à le soupçonner de quoi que ce soit. Un trio original et à nouveau pour moi, l’art d’attraper une série dans le sens inverse. Soit… Mais heureusement, ce n’est pas gênant : ce roman, comme tous ceux de la série Amelia Peabody d’Elizabeth Peters, est passionnant de bout en bout. On est dépaysé, transporté dans un monde d’aventures exotiques trépidantes. L’humour est présent à chaque page, de même que les références plus scientifiques qui sont présentées d’une manière plaisante. La fin est-elle prévisible ? Peut-être, à condition de se creuser la cervelle pour trouver la solution. L’autre option est de savourer cette lecture et d’accueillir tout ce qu’on y trouve – un univers passionnant, des personnages attachants et une énigme à élucider.
Pur plaisir de lire !
Chouette référence pour une grande fan d’égyptologie comme moi et une lectrice invétérée ! Merci 🙂
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