Polar classique – L’affaire Cendrillon, de Mary Higgins Clarke et Alafair Burke

Suspicion, un programme de télé-réalité qui reconstruit des cold cases avec la participation des personnes proches des victimes, est la série événement du moment. La productrice télé Laurie Moran et l’avocat Alex Buckley, ravis du succès du pilote, ont trouvé l’homicide parfait pour le deuxième épisode : il s’agit de ce que les journaux ont nommé L’Affaire Cendrillon. La victime est la belle Susan Dempsey, une brillante étudiante de l’Université de Californie à Los Angeles, assassinée au cours d’une soirée pendant laquelle elle était censée passer une audition dans la villa d’un grand réalisateur hollywoodien. Retrouvée avec une seule chaussure au pied, à quelques kilomètres de sa voiture, Susan ne s’est peut-être jamais rendue à cette audition. Mais si les preuves ont été dissimulées, les possibles suspects finiront sous les feux des projecteurs télé. Entre stars hollywoodiennes et multimillionnaires de l’industrie des technologies de pointe, découvrir où Cendrillon a perdu sa chaussure ne sera pas si simple, et au bout du compte l’enquête télé pourrait se révéler plus dangereuse pour Laurie Moran que le meurtre qu’elle cherche à élucider.

Dans cette enquête, Laurie Moran approche les coulisses du spectacle – un spectacle où tous les hommes et les femmes ressemblent aux personnages de fiction qu’ils incarnent à l’écran, mais ce n’est qu’une apparence. En réalité, ils sont beaucoup plus mesquins et les turpitudes qu’ils cachent, parfois depuis des années, sont bien plus terribles que ce qu’on pouvait imaginer. C’est tellement infâme qu’on se demande comment toute cette boue a pu échapper au reste du monde pendant tant d’années…

La lecture est agréable, plaisante, efficace, comme toujours avec ce duo de grandes romancières, Mary Higgins Clark et Alafair Burke. Le style fluide ne souffre d’aucune des cicatrices qui défigurent souvent les romans à quatre mains. L’intrigue est ficelée de main de maître et le suspense est entretenu jusqu’au bout. Le personnage récurrent de Laurie Moran a l’avantage de faire un peu oublier le côté répétitif des romans de Mary Higgins Clark seule. Il en est de même avec l’argument de ces enquêtes menées sous le feu des projecteurs : des proches d’une victime appelés à témoigner face caméra jusqu’au moment où l’une ou l’autre contradiction mettra la puce à l’oreille de l’équipe pour permettre la manifestation de la vérité. Une vraie marque d’originalité qui fait entrer les enquêtes dans un monde plus actuel et plus réaliste, un duo de romancières qui fonctionne bien… Tout ce qu’on aime !

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