Polar historique – L’année du volcan, de Jean-François Parot

Juillet 1783. L’éruption gigantesque d’un volcan en Islande provoque d’importants changements climatiques. La France commence à vaciller, les caisses se vident. Nicolas Le Floch, commissaire au Châtelet à la Ville, en charge des affaires extraordinaires, et marquis de Ranreuil à la cour, est chargé par la reine Marie Antoinette d’enquêter sur la mort violente d’un de ses proches, le vicomte de Trabard, qui a été piétiné par l’un de ses chevaux. L’homme est  mystérieux, et en plus de la cour et des cercles intimes de la reine, il fréquentait le monde de la finance. Ne cherchait-il pas à camoufler une affaire de fausse monnaie ? Tous les moyens sont-ils bons pour combler l’immense déficit du Trésor royal ? Les investigations de Nicolas et de son équipe vont le conduire en Angleterre et le mener à deux personnages, le comte de Cagliostro et la comtesse de la Motte, chacun au cœur d’affaires où, là aussi, l’argent est en jeu.

Un Nicolas Le Floch qui commence par un petit clin d’œil islandais, avec l’éruption des Lakagigar, ou cratères du Laki, ces 115 cratères volcaniques situés au Sud de l’Islande, s’étendant sur une distance totale de 27 kilomètres le long d’une fissure volcanique. Cette éruption historique de juin 1783 – 14 km³ de lave en plus des  émanations d’acide fluorhydrique et de dioxyde de soufre –  que les Islandais ont nommée Skaftareldar (feux de la Skafta), a d’ailleurs contribué à la formation des cratères que l’on peut toujours observer aujourd’hui. L’événement est également à l’origine de l’une des plus importantes perturbations météorologiques des temps historiques. En conséquence des surfaces absorbées sous la lave et de la contamination des pâturages, il y eut une terrible famine qui tua près d’un Islandais sur quatre et qui provoqua un exode. L’Europe occidentale fut couverte par un brouillard sulfuré très épais qui causa également plusieurs vagues de décès. L’été torride fut traversé par des orages d’une violence inouïe, puis suivi par un hiver épouvantable. Les dix années suivantes furent perturbées de la même manière. D’autres conséquences furent constatées en Amérique et en Afrique.

Le texte de Jean-François Parot ne fait qu’évoquer ce contexte exceptionnel, mais cependant de manière suffisante pour titiller la curiosité et donner l’envie d’aller plus loin. Il en est de même pour les deux intrigants historiques que l’auteur a introduits au cœur de son intrigue avec son talent habituel, à savoir le comte de Cagliostro, de son vrai nom Giuseppe Balsamo (1743-1795), l’un des aventuriers les plus célèbres de son temps, et la comtesse de La Motte (1756-1791) qui fut à l’origine de la fameuse Affaire du Collier de la Reine.

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