A vingt-six ans, Agatha a fait du chemin depuis le lotissement de Birmingham où elle est née. Secrétaire dans une agence de communication londonienne, elle doit se rendre chez sir Bryce Teller, un homme soupçonné du meurtre de sa femme, pour lui annoncer que l’agence ne souhaite plus défendre ses intérêts. Impressionné par la pugnacité de la jeune femme, sir Bryce lance un défi à Agatha : monter sa propre agence de communication, qu’il financera, pour le représenter. Et comment mieux défendre son client qu’en démasquant le vrai coupable ?
Une femme qui n’hésite pas à y aller, au culot, s’il le faut ! Heureusement pour elle, parce que ça l’aide bien à compenser cette maladresse terrible qui l’afflige à la manière d’un éléphant dans un magasin de porcelaines. Mais bon : si ça marche… C’est une première affaire un peu légère, bien loin de la grande littérature policière, mais elle a le mérite de donner l’eau à la bouche : c’est frais et pétillant, et une fois la dernière page lue, il est impossible de résister à l’envie de replonger dans cet univers fascinant – les Cotswolds dans le Gloucestershire – dans lequel Agatha, avec ses cheveux châtains (les scénaristes de la série télé l’ont faite blonde : pourquoi pas ?) et ses petits yeux d’ourse, tient un rôle décalé, loin de l’image traditionnelle des héroïnes de romans policiers. Curieusement, elle booste encore en moi l’envie (déjà très grande) de devenir pleinement indépendante sur le plan professionnel : c’est la première fois qu’un personnage de fiction me fait cet effet-là – sans compter Cotton Malone qui me donne bien envie d’ouvrir un jour une librairie de livres d’occasion.
Encore une bonne nouvelle ? Il suffisait de demander ! La série des enquêtes d’Agatha Raisin est une longue série. Un autre avantage, c’est que c’est vite lu : c’est dévoré en une journée – ou moins – et c’est vraiment idéal entre deux bouquins « prise de tête » (car même quand on aime le genre, les thrillers peuvent provoquer quelques ballonnements cérébraux).
Un apéro time littéraire : ça le fait, non ?
Votre commentaire