Cerveteri et Tarquinia, témoins d’une civilisation disparue

Malgré les recherches menées par les archéologues et les historiens, les Etrusques ont conservé leur mystère et leurs secrets. Avant leur soumission à Rome au 4e siècle avant Jésus-Christ, ils ont connu leur apogée entre le 7e et 6e siècle. La plupart des sources concernant les Etrusques sont archéologiques. C’est comme si les Romains eux-mêmes avaient «oublié» cette culture qui forme à bien des égards le socle de la leur, comme le reconnaît Tite-Live – notamment pour tout ce qui touche à l’art de la divination (etrusca disciplina). Plusieurs de leurs rois sont d’origine étrusque. C’est un mystère non résolu à ce jour : pourquoi, après l’expansion de leur pouvoir, les Romains ont-ils voulu effacer le souvenir du passé étrusque et détruisirent-ils tout ce qui le rappelait ?

Tarquinia

Les Etrusques vénéraient des dieux nombreux – un panthéon similaire à celui des Grecs – ainsi que des demi-dieux et des démons. Les rites d’inhumation des Etrusques étaient particulièrement spécifiques, mystérieux et impressionnants, ainsi qu’on peut s’en rendre compte en arpentant les sites de Cerveteri et Tarquinia, notamment la nécropole de Monterozzi qui compte plus de six mille tumuli creusés dans la roche. Toutes ces tombes, souvent décorées de fresques qui illustrent la vie et les croyances des Etrusques, n’ont pas encore été ouvertes, et l’emplacement de certaines d’entre elles a été établi par détection sismographique. Les chercheurs ont baptisé les sépultures les plus importantes selon le motif des fresques : la tombe des Augures, la tombe de la Chasse et de la Pêche, la tombe des Lionnes, la tombe des Taureaux, la tombe du Châtiment et la tombe d’Orcus. Des sarcophages représentant les défunts en position allongée ont également été découverts.

Etruscan - Etruscan musicians copy of a 5th century BC fresco in the Tomb of the Leopard at Tarquinia - (MeisterDrucke-149919)

D’autres débats agitent la communauté scientifique, comme la question de l’origine des Etrusques, dont la langue n’est pas indo-européenne. L’ADN a révélé des similitudes avec des populations anatoliennes. Mais le sujet reste délicat, car l’écriture indique des emprunts mutuels et une longue proximité entre les Etrusques et leurs voisins italiques, ainsi que des contacts avec les Phéniciens et les Grecs.

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Quelques livres pour aller plus loin :

Dominique Briquel, Les Etrusques

Dominique Briquel, L’origine lydienne des Etrusques. Histoire de la doctrine dans l’Antiquité

Jean-Paul Thuillier, Les Etrusques. Histoire d’un peuple

Sabatino Moscati, Les Italiques : l’art au temps des Etrusques

Jacques Heurgon, Rome et la Méditerranée occidentale jusqu’aux guerres puniques

Thierry Camous, Tarquin le Superbe, roi maudit des Etrusques

Des romans :

Valentin Musso, La ronde des innocents

Michel Peyramaure, Les Villes du silence

Et même des bandes dessinées :

Jacques Martin, Alix, t.8 : Le Tombeau étrusque

Jacques Denoël, Les voyages d’Alix, t.26 : Les Etrusques

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